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L’énergie solaire a de l’avenir

Les fabricants et installateurs de panneaux solaires français ont de quoi se réjouir. En effet un rapport du 24 février 2017 à l’initiative du syndicat des professionnels de l’énergie solaire, ENERPLAN, réalisé par I-Care, E-Cube et In Numeris en partenariat avec l’ADEME, affirme que l’électricité photovoltaïque produite dans le sud de la France par les centrales au sol est enfin compétitive.

Si l’énergie solaire est reconnue pour être non-polluante, silencieuse, inépuisable et nécessitant peu d’entretien, son manque de compétitivité par rapport au coût d’investissement des fameux panneaux solaires était parfois décrié. Les panneaux photovoltaïques coûtent en effet très cher et il fallait compter environ 3 années pour que la production d’énergie solaire compense la construction et l’installation des dits panneaux. Aussi le rapport intitulé « Compétitivité et emploi de la filière solaire française d’ici 2023 », indique que les tarifs des installations en toiture continuent de baisser – avec une baisse évaluée à -35% d’ici 2025 –, augurant ainsi une augmentation progressive du marché de l’autoconsommation d’énergie durant les 5 prochaines années.
Pour une compétitivité continue du secteur, le rapport pointe du doigt la stratégie bas carbone dont les mises en œuvre effectives contribueront au rebond de la filière solaire. Deux autres conditions au maintien de cette compétitivité sont l’émergence d’offres de service énergétique intégrées comportant une dimension solaire et une réglementation favorable au recours à la calorie solaire dans les constructions neuves.

Si ces conditions sont réunies et en cas de dépassement à 10% de l’objectif supérieur de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie pour le parc solaire électrique – objectif fixé à ce jour à 20,2 GW – le rapport promet une création de 25 000 emplois d’ici 2023 grâce à l’énergie solaire et des retombées financières de l’ordre de 180 M pour les collectivités via la fiscalité locale.
Et selon le président d’ENERPLAN, Daniel BOUR, on pourrait en attendre encore plus, si l’on misait aussi sur le stockage et la flexibilité de cette énergie verte. Il faut préciser qu’une des autres problématiques de l’énergie solaire est qu’elle n’est pas régulière et qu’il faut pouvoir la stocker. Or l’étude parle peu de cette solution qui reste encore très coûteuse, ni de la durée de vie moyenne des panneaux photovoltaïques, longue certes (25 ans en moyenne) mais encore trop faible pour rendre cette source d’électricité attractive.

Il reste encore à faire pour développer l’énergie solaire, la filière solaire a donc encore de beaux jours devant elle.

 

A propos de l'auteur

Adrien Rey

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